Sophie Bocher

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Sophie Bocher

Biographie

Sophie vit et travaille à Paris . La céramique est à la base de son travail depuis 25 ans. Elle explore depuis une dizaine d’année d’autres directions, après s’être initiée aux techniques du moulage ( plâtre, résine et béton, bronze ).  Elle collabore avec des designers et des architectes, répond à des commandes privées mais aussi réalise des grands formats dans le cadre de la Convention ministérielle 1 immeuble, 1 oeuvre. Son travail est présenté à NYC dans les Galeries Studio Tashtego et Emmanuelle G.  Gallery, et ponctuellement dans des galeries à Paris (La galerie Grès notamment ).

A contre courant de la recherche permanente de sens dans notre société, son regard sur la création est celui d’une expérience sensorielle et partagée de l’instant, d’une émotion intime, presque méditative.  Son travail de modelage commence toujours à partir d’un grès simple, choisi pour la liberté qu’il permet dans la recherche formelle. Les premières lignes dessinées au couteau cherchent à trouver un point d’équilibre, indiquer un direction au déploiement spontané de la forme.  Elles apparaissent ainsi rapidement, comme la restitution d’une intuition de départ, puis se révèlent petit à petit, dans la recherche d’une harmonie entre le rugueux et le lisse, l’ombre et la lumière, l’imbrication de formes et d’aplats, pour aboutir à une simplicité apparente laissée à libre interprétation.

Projet de résidence

J’envisage cette résidence comme un temps pour oser, expérimenter, donner d’autres directions à mon travail. Ma terre habituelle est une terre noire alors que pour ce projet me dirige plus vers du grès blanc. Alors que je travaille les émaux en aplats colorés, ce projet me dirige plus vers des mélanges d’engobes et d’émaux plutôt pastels travaillés par touches et superpositions, avec des incrustations de chamottes, d’empreintes directe d’éléments minéraux ou végétaux, ou indirecte avec des éléments extraits de moules en plâtre. L’idée de « Bord de terre, Bord de mer » suggère chez moi l’envie de brouiller la frontière physique entre terre et mer en travaillant à leur contact. Mon travail en sculpture est très centré sur cette notion de contact, voire d’imbrications. Il s’agira aussi de penser les marqueurs humains dans ce contact, comment l’homme y intervient . (éventuellement par empreintes ou par incrustation d’objets) Dès le départ en lisant le projet j’ai pensé aux marqueurs visuels de l’écume et des laisses de mer. J’aime l’idée d’écume qui évoque la fin de la mer et la trace qu’elle laisse sur la plage et qui est vouée à disparaître.

Cette idée se rapproche de celle du Nagori au Japon, littéralement « l’empreinte des vagues », la nostalgie de la saison qu'on ne laisse partir qu'à regret. Un mot qui ancre la trace de ce qui n’est déjà plus. Comme l’est l’écume, comme l’est aussi pour moi la sculpture qui permet de cristalliser, matérialiser un instant. J’ai cherché une forme sculpturale qui unirait des éléments marins et des éléments terrestres. Et j’ai trouvé cette forme dans l’Ecume de mer, un minéral qui flotte en Méditerranée et dont le propriétés sont proches de celles de l’argile. J’imagine donc éventuellement  la création de plusieurs blocs d’aspects différents. Certaines sépiolites deviennent lisses avec le temps, se rapprochant visuellement de l’aspect de l’os de seiche, d’autres sont beaucoup plus irrégulières en fonction des impuretés présentes dans l'environnement lors de sa formation. Cette Ecume sera donc un des supports sculpturaux des imbrications entre éléments marins et terrestres. Au delà, je cherche aussi des imbrications entre des matières incluants éléments marins et littoraux traités de manière brute, et de la céramique davantage travaillée. (bois/sable/verre fondu/ roche/coquillage/).

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La résidence créative devant la mer