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Marlène Rabinel
Biographie
Marlène est une actrice et réalisatrice basée à Paris, dont le parcours artistique se construit à l’intersection du corps, du mouvement et de la lumière. Dès l’enfance, elle se forme à la danse (plus de 15 ans de pratique) et développe en autodidacte une pratique du collage et de la peinture, posant les fondations d’un langage visuel multiple et intuitif.
Elle découvre les plateaux de tournage à l’aube de ses 20 ans, notamment dans Yves Saint Laurent de Jalil Lespert, où elle affine sa compréhension du processus cinématographique en observant tous les corps de métier à l’œuvre. Elle évolue également comme danseuse à l’Opéra, enrichissant son rapport à la scène et au geste.
En 2015, elle intègre le cursus de scénographie à l’école internationale Lecoq, se forme à la construction de marionnettes auprès de Natacha Belova, et fonde sa compagnie La Gueule du Diable. Elle crée un premier spectacle pluridisciplinaire intitulé Chute Libre, un seul en scène soutenu par la Ville de Brest.
Convaincue que les disciplines artistiques dialoguent entre elles, elle se tourne vers l’écriture cinématographique, avec deux scénarios de courts-métrages : Le Diable au Chœur (fantastique) et Atomique 22 (horreur, en cours de production). En janvier 2025, elle rejoint les Ateliers Varan en réalisation documentaire. Son premier film, Ce que trembler fait voir, y est projeté la veille de son départ pour Rocabella. Ce travail marque pour elle une révélation : elle se lance dès lors dans l’écriture d’un long métrage documentaire, La Retraite.
Parallèlement à ses projets de réalisation, elle continue de jouer pour le cinéma, récemment dans le long-métrage Chopin Chopin !, tourné en Pologne sous la direction de Michal Kwiecinski.
Projet de résidence
Avec son parcours pluridisciplinaire mêlant jeu, écriture, scénographie, danse et réalisation, Marlène souhaite insuffler au making-of de la résidence un regard sensible, cinématographique et profondément humain. Plus qu’un simple journal de bord filmé, elle imagine ce projet comme un film miroir, une œuvre à part entière, qui raconterait de manière poétique et organique la naissance d’un documentaire collectif.
Sa volonté est de filmer le processus de création dans toute sa complexité : ses élans, ses doutes, ses fulgurances. En accordant une attention particulière au cadre, à la lumière, à la matière du récit, elle explore l’idée d’un making-of comme forme autonome, porteur d’un langage propre et d’un rythme singulier.
Son rapport intime au corps et au mouvement, hérité de la danse, l’invite à raconter par les gestes, les visages, les silences : capter l’intériorité de ce qui se joue pour les quatre réalisateurs du film documentaire, la concentration, les tensions, les petites victoires de la création collective.
Pour Marlène, la résidence Blue est avant tout une aventure humaine et artistique, une rencontre fertile avec les autres résidents et intervenants, une opportunité rare de partager, d’apprendre, de se confronter à l’inconnu. Co-réaliser ce film à deux regards et quatre mains, c’est aussi l’occasion d’enrichir ses compétences techniques, d’ouvrir le dialogue entre deux univers, et de laisser émerger une écriture commune.
Ce making-of ne sera pas un simple reflet, mais un geste artistique en soi, au service de la mémoire d’une création et du désir collectif de raconter autrement.
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